La douleur en Orthophonie, de la Théorie à la Pratique
Rôle de l’orthophoniste dans le repérage et l’évaluation, la prévention et le traitement de la douleur
"La Douleur en Orthophonie" est un ouvrage novateur, fruit d’une longue expérience clinique et d’un Diplôme Universitaire sur la formation des professionnels de santé à la prise en charge de la douleur.
Un ouvrage écrit pour les orthophonistes par une orthophoniste !
Pourquoi parler de douleur en orthophonie ?
La réponse, loin d’être incongrue, est factuelle : la douleur, expérience humaine la plus partagée, représente un enjeu éthique et déontologique. Il s’agit d’une priorité de santé publique en France : le droit au soulagement de la douleur est inscrit dans la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé depuis 2002.
L’orthophonie, profession de Santé, est concernée par cette obligation légale.
Pourquoi chaque orthophoniste est-il concerné ?
Soulager la douleur est un devoir pour chaque soignant, en fonction bien sûr, de son rôle et de ses compétences cliniques, y compris l’orthophoniste !
À qui s’adresse cet ouvrage ? À tous les orthophonistes et futurs orthophonistes !
- Étudiants des CFUO
- Orthophonistes en exercice libéral ou salarié
- Formation professionnelle continue
- Évaluation des pratiques professionnelles
Matériel
Ouvrage de 240 pages - 1 dépliant - 2 échelles de douleur en PVC désinfectable
Blandine ROSSI-BOUCHET ORTHOPHONISTE
DU Prise en charge de la douleur
DIU Hypnose Médicale Clinique et Thérapeutique
Chargée de cours Centre de Formation Universitaire en Orthophonie (Bordeaux)
DIU Hypnose Médicale Clinique et Thérapeutique (Bordeaux)
CFPS de l'hôpital de Mont de Marsan
Formatrice en EHPAD
Vice Responsable Formation & Ethique de l'Association H33EBE
Membre de l'AFSOS et de la SFETD
Douleurs aux Urgences : l’hypnose a toute sa place
L’hypnose est un état modifié de conscience proche du sommeil et de l’inconscient, une forme de rêverie éveillée permettant de se couper de son environnement extérieur. Cet état de transe hypnotique est induit par la parole à l’aide de suggestions ou de métaphores. Dans le cas de l’hypnoanalgésie, le thérapeute peut ainsi amener le patient à se focaliser sur autre chose que la douleur et à mieux gérer ses sensations et ses émotions pendant les soins.
Reconnaissance médicale en 2015
Cette approche suscite un intérêt croissant dans le domaine médical depuis la reconnaissance scientifique de son utilité dans un rapport de 2015 de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). En s’appuyant sur une cinquantaine d’étude, l’analyse a notamment montré que l’hypnose réduit le recours aux médicaments antalgiques ou sédatifs, tout en étant jugé sans risque.
Comme l’hypnosédation, qui consiste à appliquer l’hypnose en complément d’une substance anesthésique ou de sédatif pendant une intervention (soins dentaires, fibroscopie, etc.), l’hypnoanalgésie peut être inclue dans la pratique de professionnels de santé en milieu hospitalier, après une formation spécifique, en particulier dans la prise en charge de la douleur aux urgences.
Infirmier aux urgences de l’hôpital Cochin (AP-HP, Paris), Olivier Picot pratique l’hypnoanalgésie depuis cinq ans, après avoir suivi une formation de sept jours, à l’Institut français de l’hypnose « dans le cadre d’une initiative du groupe hospitalier pour former des paramédicaux ».
« L’hypnose a complètement changé ma pratique et ma manière de communiquer avec le patient », précise d’emblée l’infirmier, pendant sa présentation. « Les retours sont très positifs. Depuis que je pratique l’hypnose, je n’ai jamais été autant remercié par mes patients. Souvent, ils n’imaginaient pas disposer d’une telle ressource pour surmonter leur douleur ».
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Vincent Richeux pour Medscape
Il existe plusieurs formations à l’hypnose. D’une durée de sept jours, celle de l’Institut français de l’hypnose suivie par Olivier Picot permet d’aborder les bases de l’hypnoanalgésie. « C’est un temps de formation minimum. Il est suffisant pour apprendre les diverses techniques et les mettre ensuite en pratique ».
Il existe aussi des formations plus longues ainsi que des diplômes d’université permettant de se former à l’hypnose avec une approche « un peu plus théorique ». Ces formations orientent davantage vers la pratique de l’hypnothérapie, qui s’emploie lors d’une prise en charge à plus long terme.
La compétence s’améliore avec l’expérience et par le partage avec les confrères qui pratiquent également l’hypnose, sans nécessairement passer par une formation continue, indique l’infirmier. Selon lui, « tout le monde peut pratiquer l’hypnoanalgésie », mais il faut toutefois oser se lancer, « sans avoir peur du ridicule ».