Hypnoscope Juin 2018 - Actualités Thérapeutiques



Santé : l'hypnose comme antidouleur - France 2

France 2 s'intéresse mardi 19 juin à l'hypnose médicale, censée permettre de mieux supporter la douleur. Élisabeth Barbier est infirmière. Elle pratique l'hypnose depuis plus de quinze ans. L'hypnothérapie est l'un des traitements proposés gratuitement aux patients suivis dans cet hôpital pour des douleurs chroniques. Ce jeune homme s'est fracturé le pied il y a un an et demi. Depuis, il souffre d'une douleur continue et lancinante. Son médecin l'a aiguillé vers la consultation d'Élisabeth Barbier. L'hypnose permet une nouvelle approche de la douleur. Selon ce médecin spécialiste de la douleur, les études scientifiques prouvent que le cerveau est modifié par l'hypnose.

L'autohypnose pour apprendre à gérer les crises
Dans ce centre privé, Marie paie 110 € chaque séance d'hypnose. Suite à un cancer il y a deux ans, cette professeure d'espagnol est opérée de la bouche. Pendant des mois, dès qu'elle essaie de parler, la douleur s'invite. De véritables crises. Marie apprend maintenant l'autohypnose. Cette technique, la thérapeute l'enseigne à ses patients afin qu'ils puissent pratiquer seuls, sans aucune aide. Dès la première séance d'hypnose, Marie a repris confiance. Peu à peu, ses douleurs diminuent. Elle espère bientôt pouvoir retrouver ses élèves.

La médecine sous hypnose s'est généralisée à l'hôpital Riquet - La Dépêche

Cela fait onze ans que les équipes médicales de l'hôpital Pierre Paul Riquet utilisent l'hypnose dans le cadre de certains soins. Une pratique aux multiples bénéfices, à l'ampleur grandissante.

Si pour vous hypnose rime avec magie et ésotérisme, alors ce qui va suivre devrait vous faire changer d'avis. Car les applications de l'hypnose sont des plus nombreuses et son efficacité est désormais médicalement reconnue. À tel point que depuis quelques années, nombre d'hôpitaux français l'ont inscrite dans leurs pratiques de soins. À Toulouse, Martine Quintard, infirmière anesthésiste au sein de l'hôpital Pierre Paul Riquet, a participé à sa mise en place il y a onze ans. «J'ai utilisé l'hypnose aux urgences. Les médecins ont vu son intérêt, notamment dans la diminution de la douleur au cours de réductions de luxations ou en cas de fractures. C'est comme ça que le travail avec l'algodystrophie est né», explique l'infirmière anesthésiste.
L'algodystrophie est une pathologie se caractérisant par des douleurs importantes localisées au niveau d'un membre et accompagnées d'œdème et de raideurs articulaires. Elle survient après un traumatisme ou une intervention opération chirurgicale, parfois spontanément. Malgré les antalgiques et les séances de kinésithérapie, cette pathologie aux conséquences lourdes est pour le moment difficile à prendre en charge. Lors des séances, en lien avec un kinésithérapeute, l'hypnose a montré son utilité.

Des patients aux prises avec leurs émotions
«L'hypnose permet de diminuer la douleur au cours des soins, parfois de 50 %. Par ailleurs, elle fait ressurgir des émotions. Il n'est pas rare de voir des patients en pleurs ou verbaliser un épisode douloureux de leur vie lors des séances», explique la soignante. Il ne s'agit pas d'un endormissement comme beaucoup le croient, mais d'un état modifié de la conscience. «Nous travaillons sur l'imaginaire, les sensations du corps et participons ainsi à une focalisation particulière de l'attention du patient. Le cerveau ne pouvant pas être focalisé sur ce qui est dit et sur ce qui est fait, cela facilite la réalisation des soins». Bien souvent, les bénéfices du travail de kinésithérapie passive réalisé pendant la séance d'hypnose perdurent dans le temps précise Nathalie Collin kinésithérapeute.
Au sein de l'hôpital, l'hypnose est aussi utilisée dans le traitement de la douleur chronique. L'intérêt pour la pratique est grandissant, et «de plus en plus de soignants se forment», note Martine Quintard.
Martine Quintard, infirmière anesthésiste au sein de l'hôpital Pierre Paul Riquet de Toulouse.

Santé : dans quels cas utilise-t-on l'hypnose ? - France info

De plus en plus de professionnels de santé sont formés à la pratique de l'hypnose. Le journaliste Julien Duponchel nous explique dans quels cas elle est utilisée. La pratique de l'hypnose est courante dans plusieurs domaines. Sur le plateau du journal de 13 Heures, le journaliste Julien Duponchel explique : "On utilise l'hypnose pour les anesthésies légères, pour les endoscopies, ponctions lombaires ou pour les otoplasties, chirurgie qui permet de recoller les oreilles. Pas de miracles, l'hypnose s'accompagne de doses de sédatifs ou d'anesthésies locales. Les professionnels insistent sur le fait que la pratique de l'hypnose intervient en complément d'un traitement et ne le remplace pas."

L'hypnose contre les addictions
L'hypnose est également utilisée pour lutter contre certaines addictions. "Par exemple le tabac, confirme le journaliste. L'hypnose réduit la dépendance psychologique par des suggestions faites au cerveau comme le dégoût, le désir de respirer ou d'être à nouveau libre. Une vraie séance d'hypnose dure au moins 45 minutes. Elle n'est pas réglementée par le Code de la santé publique et n'est pas remboursée par la Sécurité sociale."


Rédigé le Lundi 2 Juillet 2018 à 16:57 | Lu 567 fois modifié le Lundi 2 Juillet 2018

Infirmier anesthésiste: Formateur au Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris en… En savoir plus sur cet auteur