Hypnoscope Février 2017 - Actualités Thérapeutiques



Hôpital de Pontarlier: L’Hypnose pour traiter la douleur. Revue PleinAir

« On peut tout faire avec l’hypnose mais il ne faut pas faire n’importe » explique le docteur Girod.

Depuis 10 ans maintenant, l’hôpital de Pontarlier s’est doté d’un service entièrement dédié au traitement de la douleur des patients. Pour soigner ces malades souffrant de douleurs chroniques, une ostéopathe et un médecin hypnothérapeute interviennent.

Dans leur service, ils accueillent des personnes souffrant de lombalgies, de migraines, de fibromyalgies ou encore de douleurs postopératoires. En fonction des patients, de leur situation et de leurs douleurs, ils utilisent différentes pratiques capables de soulager ou même de guérir. Il y a bien sûr les médicaments mais l’ostéopathie et l’hypnothérapie donnent de très bons résultats. « De plus en plus, les patients veulent éviter de prendre des médicaments » explique le docteur Alain Girod, le responsable du service. Ainsi, des femmes, des hommes et parfois des enfants, envoyés ou pas par leur médecin traitant, sont pris en charge à Pontarlier.

Après deux années de formation, ce médecin, ancien anesthésiste à l’hôpital de Pontarlier, pratique l’hypnothérapie. Par son intervention, et parce que le cerveau est un organe très complexe et puissant, il arrive à soigner les maux en travaillant sur l’inconscient. « L’hypnose médicale plonge le patient dans un état de conscience particulière entre sommeil et veille » explique-t-il. Et de poursuivre : « Ce qui se passe dans le cerveau durant une intervention va retentir sur la douleur. L’objectif étant de mettre le patient dans un état qui lui permet d’être accessible à des suggestions »

Connaître ses limites
« On peut tout faire avec l’hypnose mais il ne faut pas faire n’importe » explique le docteur Girod. Et d’enchaîner : « Certaines situations sont à éviter comme les grosses pathologies psychiatriques». Tout comme, il est inutile de penser que certaines maladies graves comme les cancers peuvent être guéris grâce à cette méthode. En revanche, le tabagisme et l’obésité peuvent être traités ainsi. Le médecin en convient également, « pour qu’une prise en charge soit réussie, il faut instaurer de la confiance ». C’est la raison pour laquelle il prend le temps de bien connaître et comprendre ses patients et leur expliquer le déroulement et le contenu d’une séance. « Nous n’avons aucun pouvoir sur les gens. Ils peuvent mettre un terme à une séance à tout moment. S’ils veulent que cela s’arrête, il suffit qu’ils ouvrent les yeux ».
La consultation anti-douleur de l’hôpital de Pontarlier est ouverte tous les jours de la semaine. Pour joindre son secrétariat, il faut composer le 03.81.38.65.79




Traumatismes, troubles alimentaires addictions… l’EMDR fait son entrée à l’hôpital.

Bouger les yeux pour guérir l’esprit ? C’est le pari de l’EMDR. Ce sigle anglais signifie « désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires ». La méthode s’appuie sur les effets du sommeil paradoxal. Inventée aux Etats Unis, reconnue aujourd’hui par l’OMS, cette méthode offre une résolution rapide des symptômes liés à des événements traumatiques passés.

Rappelons que le sommeil paradoxal est composé de rêves, d’activités cérébrales et de mouvements oculaires rapides. Son rôle est de retraiter les souvenirs des événements vécus la veille et les émotions qui sont liées. Quand celles-ci sont trop importantes, ce procédé de digestion se bloque. “Un traumatisme est un souvenir figé dans les réseaux neuronaux”, explique Raphaël Loiselot, psychologue à l’hôpital Henry Gabrielle – HCL  spécialisé dans la rééducation.

“Les sons, les pensées, les émotions, les sensations physiques associés à cet événement sont bloqués également”. En reproduisant les mêmes mouvements oculaires que pendant le sommeil paradoxal, l’EMDR retraite et reprogramme le souvenir. Une séance peut durer entre 45 minutes et une heure. Le nombre de séances nécessaires varie selon le traumatisme.

L’EMDR est utilisée à l’hôpital Henry Gabrielle (Hospices civils de Lyon) pour des patients en état de stress post-traumatique lorsque, par exemple, ils ont subi un choc lors d’un accident.  “La technique permet aussi de surmonter le traumatisme lié à l’obésité elle-même, comme les humiliations, la perte d’estime de soi. Par ailleurs, l’EMDR est efficace pour se libérer de l’addiction et de son cercle vicieux”. 

L’hypnose au bloc opératoire. Hôpital Trousseau APHP

L’hypnose permet de se détacher de l’environnement extérieur, en s’absorbant dans son imaginaire. Chaque individu, enfant ou adulte à la capacité d’être en état hypnotique. Utilisée au bloc opératoire par des médecins anesthésistes expérimentés et spécifiquement formés, l’hypnose permet la réalisation d’actes chirurgicaux ou diagnostiques sans anesthésie générale.

Utilisée également en complément de l’anesthésie générale (avant et après), l’hypnose diminue le stress et améliore le vécu du contexte périopératoire, tout en enrichissant la relation patient soignant.

A l’hôpital Trousseau, l’hypnose initialement développée au bloc opératoire par le Dr Richard, est maintenant largement utilisée par les médecins et les infirmièr(e)s anesthésistes. Cette approche fait actuellement partie intégrante de la gestion anesthésique des enfants.

Les avantages sont à la fois psychologiques et cliniques avec une diminution des effets indésirables liés à l’utilisation des produits anesthésiques. Dans le service d’Anesthésie, 8 praticiens sont titulaires d’un diplôme d’hypnose médicale, et 6 infirmières anesthésistes ont bénéficié d’une formation spécifique.
Une unité mobile d’hypnose, vient d’être créée (2014) avec une consultation d’anesthésie et des plages opératoires spécifiques.

Rédigé le Lundi 20 Mars 2017 à 20:57 | Lu 771 fois modifié le Lundi 20 Mars 2017

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